Le Camp X



Officieusement nommé Camp X, ce complexe de formation paramilitaire était officiellement connu sous divers noms : S 25 -1 -1 par la GRC, Projet-J par l’armée canadienne et STS-103 (Special Training School 103) par le SOE (Special Operations Executive, ou direction des opérations spéciales), une section du MI-6 britannique. Il a été fondé le 6 décembre 1941, à la frontière Whitby/Oshawa (Ontario), au Canada, par la British Security Co-ordination (BSC) et le gouvernement du Canada. Le chef de la BSC, Sir William Stephenson, était un Canadien de Winnipeg, au Manitoba, et un confident du Premier ministre britannique, Sir Winston Churchill, qui lui avait confié le mandat de créer « le poing d’acier qui donnerait le coup ultime aux forces de l’Axe ».
Le camp était situé sur les berges du lac Ontario, l’endroit idéal pour relayer les signaux radio provenant d’Europe et d’Amérique du Sud, ainsi que pour capter les signaux transmis entre Londres et les quartiers généraux de la BSC à New York. Il se trouvait à 8 km de DIL (Defense Industries Limited), actuellement la ville d’Ajax. À ce moment-là, DIL était le plus important complexe militaro?industriel d’Amérique du Nord. Il se trouvait près du camp de prisonniers de guerre allemands à Bowmanville, de la voie principale du chemin de fer Canadien Pacifique et des installations de General Motors. L’aéroport d’Oshawa était une école de pilotage de l’ARC pour le Commonwealth et se trouvait à une courte distance du Camp X.
Les commandants du camp constatèrent rapidement l’importance du Camp X. Chaque jour, les responsables de Londres ou New York demandaient plus d’agents et davantage de programmes de formation différents. On y formait des agents qui se retrouvaient derrière les lignes ennemies dans le cadre de missions spéciales. Les agents devaient se spécialiser dans tous les aspects d’une opération, comprenant diverses activités d’espionnage (sabotage, subversion, déception, renseignement et autres moyens spéciaux).
Lorsque l’on retourne en arrière et que l’on se penche sur la situation qui prévalait en 1940, on comprend pourquoi le Canada était si important à la SOE en tant que base pour ses agents : en effet, si l’on recrute les agents au Canada, pourquoi ne pas les former ici également? La BSC dispose rapidement de Canadiens français, de Yougoslaves, d’Italiens, de Hongrois, de Roumains, de Chinois et de Japonais, dans un secteur géographique donné. Il était plus facile d’envoyer quelques instructeurs au Canada que d’envoyer 500 ou 600 agents potentiels en Grande-Bretagne pour ensuite se rendre compte qu’ils ne feraient pas tous de bons agents, sans compter qu’il faudrait ensuite les renvoyer à la maison. N’oublions pas que les Allemands cherchaient toujours à envahir la Grande-Bretagne. Une telle invasion, si elle était réussie, se traduirait par la fin des écoles de formation de la SOE en Grande-Bretagne. Ainsi, le Camp X est devenu la « ligne de montage » d’agents spéciaux, et par la site la SOE.
Les agents formés au Camp X ignoraient tout de leurs missions futures. Le seul but du Camp X était de former et de perfectionner les agents sur tous les aspects du meurtre silencieux, du sabotage, du travail partisan, du recrutement de résistants, de la démolition, de la lecture de cartes, du maniement des armes et du code morse. Ce n’est qu’après avoir terminé leur cours de dix semaines que les instructeurs et les commandants évaluaient l’expertise particulière de chaque agent et transmettaient leurs recommandations à la SOE, à Londres. Une fois les agents arrivés en Grande-Bretagne, ils étaient réévalués et suivaient des cours en vue de perfectionner leurs compétences; ils étaient ensuite envoyés en mission.
On a formé plus de cinq cent agents secrets alliés au Camp X, des agents qui ont grandement contribué à mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.


Lynn Philip Hodgson Inside Camp X. Port Perry: Blake Books Distribution


Auteur: Nancy Hamer Strahl
Niveau: secondaire (3e à 9e année)
Province: Ont.
Aperçu:
Cette activité porte sur le Camp X et vise à explorer son rôle et sa nature pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Camp X était une école secrète pour espions située à la frontière Whitby/Oshawa, en Ontario. On y forma des centaines d’agents secrets alliés qui oeuvrèrent derrière les lignes ennemies.
Buts:
Cette activité, qui s’inspire des théories d’Howard Gardner sur les intelligences multiples, propose aux enseignants une grande variété de stratégies d’apprentissage. Cette approche donne aux élèves la possibilité de choisir la façon de présenter l’information recherchée et également de mettre en valeur une aptitude ou un talent particulier. Pour plus d’information sur les intelligences multiples, visitez le site Web suivant: www.ed.psu.edu/insys/esd/gardner/menu.html
Ressources:
Durovecz, Andrew. My Secret Mission.  Toronto: Lugus Publications, 1996
Gardner, Howard. How Kids are Smart: Multiple Intelligences in the Class. 1995
Gelleny, Joseph. Almost.  Port Perry: Blake Books Distribution, 2000
Hodgson, Lynn Phillip. Inside Camp X.  Port Perry: Blake Books Distribution , 1999, 2002
Contexte:
Officieusement nommé Camp X, ce complexe de formation paramilitaire était officiellement connu sous divers noms : S 25 -1 -1 par la GRC, Projet-J par l’armée canadienne et STS-103 (Special Training School 103) par le SOE (Special Operations Executive, ou direction des opérations spéciales), une section du MI-6 britannique.
Il a été fondé le 6 décembre.


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